juin 2025

DJU : tout ce qu’il faut savoir pour une gestion énergétique optimisée

Alors que la maîtrise des consommations d’énergie est un enjeu stratégique pour les entreprises, collectivités et gestionnaires de bâtiments, il est essentiel de s’appuyer sur des indicateurs fiables pour analyser et piloter la performance énergétique. Parmi eux, les Degrés Jours Unifiés (DJU) jouent un rôle central.

Image illustrant un bâtiment

Introduction

Utilisés pour ajuster, comparer et anticiper les besoins en chauffage ou en climatisation, les DJU permettent de neutraliser l’effet des variations climatiques dans l’analyse des consommations. Ils sont devenus incontournables pour toute démarche de suivi énergétique ou d’optimisation des équipements thermiques. 

Dans cet article, Datanumia vous propose un tour d’horizon complet sur cette notion fondamentale : définition, méthode de calcul, cas d’usage concrets et bénéfices pour une gestion énergétique plus intelligente. 

Qu’est-ce que le DJU ?

Le Degré Jour Unifié (DJU) est un indicateur essentiel en gestion énergétique, utilisé pour évaluer la demande en chauffage ou en climatisation d’un bâtiment sur une période, en prenant en compte les variations climatiques afin d’analyser plus précisément la consommation énergétique. 

Concrètement, plus il fait froid à l’extérieur, plus les DJU augmentent, ce qui indique une demande accrue en chauffage. À l’inverse, lors de périodes plus tempérées, les DJU sont plus faibles, traduisant des besoins énergétiques moindres.  

Avec cet indicateur, il devient possible de distinguer ce qui relève des comportements et usages énergétiques réels, de ce qui est simplement lié aux fluctuations du climat. 

Comment calculer le DJU ?

Le DJU se calcule en mesurant l’écart entre une température de référence, dite température de base, et la température moyenne extérieure d’une journée. Cette température de base correspond au seuil à partir duquel un bâtiment nécessite un système de chauffage ou de climatisation pour maintenir un confort thermique optimal. 

Pour le chauffage, la température de base est généralement fixée à 18°C. Lorsque la température moyenne extérieure est inférieure à ce seuil, on calcule les DJU de chauffage en faisant la différence entre la température de base et la température extérieure. Par exemple, si la température moyenne d’un jour d’hiver est de 8°C, le DJU de chauffage pour cette journée sera de 10 (18°C – 8°C). Plus cette valeur est élevée, plus la demande énergétique pour le chauffage est importante. 

Inversement, pour la climatisation, la température de base est souvent fixée autour de 25°C. Si la température moyenne extérieure dépasse ce seuil, on calcule alors les DJU de climatisation en soustrayant la température de base de la température extérieure moyenne. Ce calcul permet d’estimer les besoins en refroidissement. Par exemple, si la température extérieure moyenne d’un jour d’été est de 31°C, le DJU de climatisation pour cette journée sera de 6 (31°C - 25°C). 

Cette méthode permet de traduire de manière simple et standardisée les variations climatiques en indicateurs quantifiables, facilitant ainsi le suivi et la comparaison des consommations énergétiques sur différentes périodes ou lieux.

Pourquoi suivre les DJU quand on analyse ses consommations énergétiques ?

Imaginons qu’un bâtiment ait vu sa consommation d’électricité augmenter cet hiver. Cette hausse résulte-t-elle d’une surconsommation, d’une régulation inadéquate, ou simplement d’un hiver plus froid que la normale ? En comparant les consommations énergétiques au DJU, il devient possible d’apporter une réponse beaucoup plus précise. 

Cette approche est particulièrement utile pour : 

  • Comparer les performances d’une année sur l’autre : Etant donné que l’hiver 2024 a été plus froid que celui de 2023, une augmentation de la consommation d’énergie ne signifie pas nécessairement que l’efficacité énergétique s’est détériorée. Elle peut simplement refléter une hausse des besoins liée aux conditions climatiques, proportionnelle à l’augmentation des DJU.
  • Évaluer l’impact d’un plan d’action : En éliminant l’effet des conditions climatiques, on mesure plus justement les résultats d’améliorations telles que des travaux d’isolation ou des ajustements dans la gestion des équipements.
  • Gérer un parc immobilier : En intégrant les DJU dans les analyses, il devient possible d’identifier rapidement les bâtiments qui consomment anormalement plus que d’autres, à climat égal, pour cibler les interventions prioritaires. 

Intégrer les DJU dans ses analyses, c’est donner un nouveau regard à ses consommations d’énergie. Cela permet de passer d’une logique réactive à une logique proactive, où l’on comprend mieux les leviers d’optimisation. 

Comment Datanumia intègre les DJU dans ses analyses ?

Chez Datanumia, nos Energy Managers utilisent les DJU pour concevoir des plans d’action personnalisés et adaptés aux besoins réels des entreprises et des collectivités. 

Grâce à cette méthode, nous sommes en mesure de détecter précisément les écarts de consommation indépendamment des conditions météorologiques, ce qui facilite l’identification des véritables opportunités d’amélioration. Par ailleurs, cela permet de valoriser avec exactitude les économies d’énergie réellement obtenues à la suite de travaux d’amélioration ou à des changements d’usage, en évitant de les confondre avec les simples effets de la météo. 

En combinant cette expertise humaine avec des compétences avancées en data et intelligence artificielle, Datanumia propose sur sa plateforme iBoard des tableaux de bord intelligents qui corrigent automatiquement les consommations en fonction des DJU locaux et permettent de comparer avec précision les performances d’un site d’une année sur l’autre. 

Conclusion 

En calculant l’écart entre la température extérieure et une température de référence, le Degré Jour Unifié (DJU) constitue un indicateur essentiel pour comprendre et ajuster la consommation énergétique en tenant compte des conditions climatiques. Leur utilisation permet d’identifier les vrais leviers d’efficacité, en distinguant ce qui relève du climat de ce qui dépend des choix et actions des gestionnaires. Toutefois il est désormais possible d’aller plus loin. En effet, avec le développement de systèmes de gestion énergétique plus avancés, il est possible d’accéder à des indicateurs plus fins, basés sur des données récoltées à l’échelle intra-journalière. 

Grâce à l’expertise de Datanumia et à ses outils intégrant automatiquement les DJU et d’autres indicateurs, les entreprises et collectivités disposent d’une vision claire et ajustée de leurs performances énergétiques. Cette approche ouvre la voie à une gestion plus proactive, à la fois économique et durable, pour relever les défis de la transition énergétique. 

Crédit photo : Zlikovec - Shutterstock

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