fév 2025

Transition énergétique du secteur maritime et industrialo-portuaire, un chantier majeur porté par des acteurs de pointe.

Dans cet article nous vous proposons de regarder de plus près un aspect clé de cette transition énergétique : les solutions liées à la consommation et à la production d'énergie décarbonée, notamment au cœur des zones industrialo-portuaires, où des opportunités majeures de transformation existent.

Image illustrant un port

Introduction 

Le secteur maritime et industrialo-portuaire est le pilier central de la mondialisation : 90 % des échanges de marchandises s’effectuent par voie maritime. Mais cette interconnexion mondiale des marchandises n’est pas sans conséquences. En effet, le secteur représente plus de 6 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). Cette empreinte carbone s’explique par une forte dépendance aux énergies fossiles, non seulement pour alimenter le transport maritime, mais également pour répondre aux besoins énergétiques des infrastructures et activités des zones industrialo-portuaires. 

Face à l’urgence climatique et à des réglementations environnementales de plus en plus strictes, comme les objectifs ambitieux de réduction des émissions fixés par l'Accord de Paris, la décarbonation de l’ensemble de ce secteur s’impose comme une priorité. Pour y parvenir, diverses solutions émergent : carburants alternatifs, optimisation du design des navires, électrification des infrastructures, efficacité énergétique et production d’énergie renouvelable. 

Au cœur de cette démarche, Datanumia propose d’accompagner les acteurs portuaires grâce à des outils innovants de suivi et d’optimisation de la consommation énergétique, basés sur l’intelligence artificielle et l’IoT, permettant d’allier performance énergétique, économies et décarbonation. 

Les enjeux énergétiques des zones industrialo-portuaires

Les zones industrialo-portuaires concentrent des infrastructures variées (sites de production de matières premières et de biens manufacturés, entrepôts, bureaux, zones techniques) et des activités commerciales, industrielles et logistiques souvent gourmandes en énergie. Elles représentent environ 3 % des émissions mondiales de GES et 10 % des émissions de CO₂ en France. 

Cette empreinte carbone est principalement due à : 

  • L’utilisation d’énergies fossiles pour l’alimentation des infrastructures et équipements portuaires ; 
  • Des bâtiments dont la performance énergétique est inefficace ; 
  • Un manque de solutions d’électrification, notamment pour les navires accostés et les engins de manutention. 

Face aux défis écologiques, les zones industrialo-portuaires ne peuvent plus se limiter à leur rôle productif ou de hubs logistiques, mais doivent devenir des écosystèmes où les énergies renouvelables, la mutualisation des ressources et l’efficacité énergétique deviennent des piliers clés de la souveraineté économique et de la transition énergétique du pays. Les acteurs portuaires sont donc appelés à agir sans délai pour transformer ces zones en modèles de durabilité. 

Les solutions clés pour décarboner le secteur industrialo-portuaire

  • Favoriser la production d’électricité décarbonée 

Les ports disposent d’un potentiel important pour devenir des hubs énergétiques décarbonés, en intégrant des solutions de production et de consommation d’énergie renouvelable. 

Les zones industrialo-portuaires peuvent, par exemple, se connecter directement aux parcs éoliens offshore pour alimenter leurs infrastructures locales, d’autant plus que la Commission européenne a fixé un objectif de 300 GW d’éolien offshore installé d’ici 2050, soit 25 fois plus qu’en 2020 (12 GW). Plusieurs projets éoliens offshore voient le jour, dont trois parcs portés par EDF Renouvelables au large des zones industrialo-portuaires de Saint-Nazaire (2022), Dunkerque (en cours de développement) et Fos-sur-Mer (en phase d’étude). 

L’installation de panneaux solaires sur les toitures des bâtiments portuaires ou sous forme d’ombrières de parking peut également maximiser l’utilisation des espaces existants pour produire de l’électricité décarbonée et ainsi alimenter les bureaux, les sites de stockage ou encore des bornes de recharge pour véhicules électriques.  

Grâce à l’autoconsommation d’énergie renouvelable, les zones industrialo-portuaires réduisent leur dépendance aux fournisseurs extérieurs, en diminuant les coûts et en renforçant leur résilience énergétique face aux fluctuations des marchés de l’énergie. 

Pour pérenniser la décarbonation de leur mix énergétique et sécuriser le prix d’achat de leur électricité, les industriels des zones portuaires peuvent nouer des PPA (Power Purchase Agreement) avec les producteurs d’énergie renouvelable amenés à s’implanter sur ces sites.  

 

  • Promouvoir l’écologie industrielle et territoriale 

En raison de la concentration d’activités industrielles, les zones portuaires offrent une opportunité unique pour créer une dynamique autour de l’écologie industrielle et territoriale. Grâce à la mutualisation des ressources, notamment énergétiques, ainsi qu'au réemploi de certains déchets et co-produits, elle permet à chaque acteur économique, quel que soit son secteur, de diminuer son impact environnemental. 

Par exemple, la récupération de la chaleur fatale issue des processus industriels peut permettre de chauffer les bâtiments portuaires ou de produire de l’énergie pour les sites voisins. Cela réduit la dépendance aux énergies fossiles tout en optimisant les ressources disponibles. 

Selon une étude réalisée par le cabinet Sia Partners, les entreprises investissant dans des projets d'écologie industrielle et territoriale pourraient générer 3,5 milliards d’euros de bénéfices sur les 10 prochaines années, tout en contribuant à hauteur de 4,6 % de l’effort carbone requis pour le secteur dans le cadre de la Stratégie Nationale Bas Carbone, publiée en mars 2020. 

 

  • Accélérer l’électrification des usages portuaires 

La décarbonation des zones industrialo-portuaires passe également par la substitution des énergies fossiles par l’électricité, sur la plupart des activités polluantes.   

Cela se fait déjà dans l’industrie lourde avec la production de fer bas carbone à partir d’hydrogène renouvelable issue de l’électrolyse de l’eau. C’est l’ambition du projet GravitHy qui s’implante dans la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer. 

Au-delà des sites industriels, l’électrification des quais peut permettre d’alimenter les navires accostés en électricité, réduisant ainsi les émissions liées à l’usage des générateurs diesel. Cette solution est particulièrement efficace dans les pays bénéficiant d’un mix électrique décarboné, comme la France, où l’électricité provient majoritairement du nucléaire et des énergies renouvelables. 

Également, l’adoption de véhicules électriques pour les engins de manutention dans les ports représente une solution efficace pour réduire les émissions de CO₂. 

 

  • Améliorer la performance énergétique des bâtiments portuaires 

Les infrastructures portuaires telles que les entrepôts, bureaux et zones techniques représentent un gisement important d’économies d’énergie. Ces bâtiments tertiaires sont, par ailleurs, soumis au Décret Tertiaire, qui impose une réduction de la consommation énergétique de 40% d’ici 2030, 50% d’ici 2040 et 60% d’ici 2050 

Datanumia, grâce à l’analyse des données collectées via des capteurs IoT, permet de mesurer et optimiser les usages énergétiques pour répondre à ces exigences. Nos modèles d’intelligence artificielle, associés à l’expertise de nos Energy Managers, identifient les gaspillages et rationalisent les flux énergétiques. 

Aller plus loin dans la transition

Le Groupe EDF, fort des expertises variées de ses filiales et métiers, s’impose comme un partenaire engagé pour le secteur maritime et fluvial dans sa transition écoénergétique.

A l’écoute des acteurs locaux, le Groupe accompagne l’ensemble de la filière maritime et portuaire dans sa décarbonation, identifie ses besoins et développe des solutions concrètes en tirant parti de la complémentarité des compétences au sein de ses métiers et filiales.

Plusieurs de ces solutions, en cours de développement ou déjà déployées sur le territoire français et à l’international, sont présentées dans un Livre Blanc intitulé « Quelle transition énergétique pour le secteur maritime et industrialo-portuaire ?».

Téléchargez le Livre Blanc ici

Conclusion 

La transition énergétique du secteur maritime et industrialo-portuaire représente un défi de taille, mais aussi une formidable opportunité. La décarbonation de ce secteur ne pourra être accomplie avec une solution unique, mais plutôt par la combinaison de diverses technologies et stratégies adaptées à ses spécificités 

Grâce à ses solutions innovantes basées sur l’intelligence artificielle et l’IoT, Datanumia aide les acteurs de ce secteur à réduire leur empreinte carbone tout en optimisant leur efficacité énergétique. En collaborant avec les autres parties prenantes de l’écosystème du Groupe EDF, l’objectif est de transformer ces zones stratégiques en modèles de durabilité pour les générations à venir. 

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